Voici ma saga de l'été… et la première partie du trop long article annoncé dans Lost Highway… et fin du clin d'oeil 1997...
Le désir est toujours là. Le désir de cinématographe. L'envie d'aller plus loin, au plus vrai, au plus ouvert, au plus beau, au plus juste. D'ailleurs, au commencement, les seuls films dont je voulais parler dans ce blog : ceux qui m'emmenaient par là.
Autrement dit, je ne voulais pas parler de ce que je n'aime pas, ou moins. Que ce soit par prudence, par doute, par respect ou parce que vraiment, non, pas envie de consacrer du temps à ce qui, pour moi, ne rentre pas dans le champ. Du cinématographe. A la limite, aborder un divertissement particulièrement réussi pourquoi pas, je n'ai rien contre le divertissement, quel qu'en soit le support : il n'a souvent pas grand-chose à voir avec son support, il est ailleurs.
Donc, je suis intolérant, aussi. C'est difficile de parler de ça… Une salle de cinéma n'est qu'un lieu. Et la pellicule (ou équivalent) n'est qu'un support. S'y déroulent donc tout aussi bien, du divertissement, de l'animation, du documentaire, et puis parfois du cinéma. Septième art. Ce qui m'intéresse. Le reste, très bien : très bien de s'informer, de se divertir - ça m'arrive comme tout le monde, dans des salles de cinéma ou ailleurs - l'animation sûrement très bien aussi - je ne connais pas, pas mon histoire à ce jour. Difficile de parler de ça… Ce que je sais, aussi : mieux je vais et moins j'ai besoin de me divertir… parce que ça va, quoi ! Je préfère vivre que me divertir. Rien que de très normal.
D'un autre côté, et de mémoire : " L'art est ce qui rend la vie plus importante que l'art ". Je ne sais plus qui a dit ça, pas une giga-pointure il me semble, mais ça, quand même, fallait le sortir. Je trouve. Indépassable pour moi. A ce jour…
Ce que je n'aime pas : qu'on fasse passer des vessies pour des lanternes.
Donc, je suis intolérant, aussi.
Parce que, sans doute, ce qui peut être intéressant, c'est le débat. Mais il y a toutes sortes de débats, et comme je suis intolérant, aussi, je trouve qu'il y a différents niveaux de débats, et je n'ai pas envie de passer du temps sur certains. Autrement dit… il m'arrive de juger. CQFD.
Je m'apprête à entrer dans un débat peut-être à la frontière de ces problèmes-là, en tout cas pour moi. Entre divertissement et art, entre débat sur quelque chose d'important… ou vraiment pas. Parce que. Aujourd'hui. Je n'arrive pas à voir comment on pourrait ne pas considérer, par exemple, que Clint Eastwood, Jean-Luc Godard, David Cronenberg, David Lynch ou Andreï Tarkovski, pour n'en citer que cinq, sont des cinéastes absolument majeurs - j'aime bien dire des " maîtres " -, et que je ne vois pas non plus ce que Quentin Tarantino viendrait faire par là.
Et là, c'est plus fort que moi, je sens que je vais m'énerver. Voilà, j'en suis là. A m'énerver.
Je vais recommencer…
J'ai vu Deathproof (Boulevard de la mort…) ce soir. J'ai, globalement, plutôt passé un bon moment (divertissant). Et en même temps, j'avais un goût dégueulasse dans la bouche. Comme quand j'ai vu Kill Bill, premier volume, où je m'étais parfois ennuyé. Là non. Mais il y avait le même goût. Il n'y avait presque que ce goût quand j'ai vu Pulp Fiction, mais je ne le comprenais encore que trop peu…
C'est alors que les problèmes commencent…
(à suivre…)
Partie écrite le 9 juillet, arrêtée le 13 août.
Edit du 15 août 2008 : merci à Hamesh qui vient de me préciser via les commentaires que la citation "L'art est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art" est de Robert Filliou.