
MiD&Dnette tombe instantanément amoureux de Charlotte Gainsbourg lors de la cérémonie de clôture de Cannes. Aussitôt, MOIJE me dis… ben oui… en fait… pourquoi pas ?...
Malgré tout ce qui se répète, qu'on ne voudrait même pas entendre avant de l'avoir vu, mais impossible, impossible d'y échapper, cette impression de tout savoir, et que, décidément, il exagère, mais quel poseur, et misogyne avec ça, et christianisme de nom de dieu d'et j'en passe : j'étais préparé à ne pas aimer Antichrist de Lars von Trier ; les trous d'air chez les artistes que je reconnais ne me gênent pas. Au moins : prêt à trouver ça mauvais. Tant de gens qui avaient vu le film avant de l'avoir vu… après tout… pourquoi pas ?
Retournement inattendu de situation, donc : "pourquoi pas" avait mué en "pourquoi pas" et tout avait déjà changé !... C'était simplement redevenu possible…
C'est drôle comme j'étais convaincu qu' Antichrist s'arrêtait à la bûche tant elle semblait indépassable : impossible d'y échapper, même dans la rue, IMPOSSIBLE, dans les files d'attente, au ciné, des gens racontent qu'il ne faut surtout, surtout pas y aller avec ce terrible bout de bois - une scène d'Irréversible me remonte -, mon estomac se cabrait déjà d'accueillir l'indigeste bûche… Il serait une fois un film misogyne avec une bûche pour preuve : est tapi là-dedans quelque chose qui me fait rire à ventre ouvert, maintenant que je l'ai vu (et repensant à bien d'autres films)…
Ah la la, j'étais prêt à bien des choses. Ou je l'ai cru. Mais je l'ai vu. Et il me plaît. Et je le trouve beau. J'y retourne. Gainsbourg et Dafoe y sont magnifiques. Je tiens le rôle de cette femme pour extraordinaire. Oui, j'ai tourné la tête quelques fois : oui, là (ou en ce moment), je préfère comme ça. Je t'en foutrais de la bûche misogyne ! J'en ris encore. Non. Ce n'est pas drôle. Il ne faut pas parler des films de Lars von Trier en France. Dont acte. Alors c'est juste que je ne suis finalement pas sérieux du tout. C'est juste que je suis amoureux de Charlotte Gainsbourg. Et basta :-)
