Sous le charme, on dit comme ça : je n’avais pas vu Beetle Juice à sa sortie. Le début m’a un peu inquiété - j’y reviendrai -, et même, avant… Avant le début, la file d’attente : une fois cerné uniquement par de jeunes étudiants, l’on réalise parfois qu’on ne l’est plus soi-même, si jeune, socialement en tout cas. Puisque je suis encore à cet âge-là ; ou je le crois. Ou j’y tiens.
Mais j’étais content de retrouver Geena Davis et j’ai pas mal de respect pour Tim Burton, sans en être inconditionnel, sans même avoir vu tous ses films, la preuve.
Et en une scène : la fameuse – j’imagine – première scène de repas "social", et sa mutation, j’étais tout à coup aux anges : j’ai ri, comme pas tous les jours. Et le sourire ne m’a pas lâché jusqu’à la fin du film.
Je craque pour l’homme à la tête réduite, le fumeur impénitent et quelques autres macchabées, pour Geena vocalisant ses «houuuuu» de fantôme dans de beaux draps, pour l’art des mariages mortifères, et le cabotinage de bon aloi, pour une fois, de Keaton en monstrueux obsédé.
Surtout : cette fraîcheur, presque étonnante en voyant ce film après Sweeney Todd – j’attends de revoir Edward aux mains d’argent, maintenant que je suis parfois plus jeune qu’avant -, cette fraîcheur… Cette scène finale ! Que je trouve juste parfaite. Simple et parfaite.