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10 mai 2012 4 10 /05 /mai /2012 13:15

 

 

Jean-Pierre Darroussin & Ariane Ascaride - Les Neiges du Ki

 

 

 

 

Des équipes vastes de cinéma, où les participants aux films sont liés (et pas seulement un réalisateur et ses acteurs, ou un réalisateur et son chef op ou son monteur)... quelque chose qui tape un peu partout devant et derrière l'écran, qui est à la fois dans les projets et où la vie se partage aussi un peu...  il n'y en a pas tant que ça. Je sais que j'y suis attaché, que ça fait partie de mon lien à Cassavetes et à Fassbinder (pour citer deux exemples par ailleurs très distants l'un de l'autre). 

 

Evidemment les films de Guédiguian ont à voir avec ça. J'y suis moins fidèle. Je trouve son travail plus inégal et il me touche sans doute moins. Mais quand même : renaît toujours l'envie d'y revenir, même après une incompréhension glaçante - L'Armée du crime m'avait épuisé. 

 

Ici, très vite, il me faut faire cet effort déplaisant que le cinéma français demande régulièrement, parce que le film m'attaque sévèrement l'œil - il est possible que ce qu'on a fait avec le DVD en soit partiellement responsable - et ponctuellement les oreilles. Et puis ce détail emmerdant : je me souviens que je n'ai pas vu Les Neiges du Kilimandjaro en salle, parce qu'après la terrible Armée, ça m'étranglait d'aller voir un film qui rassemblait trois héritiers (Leprince, Stévenin, Jolivet), tant bien même je n'aurais rien contre chacun. 

 

Passons... ce qui devrait me rester du film, c'est une certaine circulation de l'amour, ce sont les liens entre les personnages de Darroussin, d'Ascaride, de Meylan, de Canto (jamais compris pourquoi on ne voyait pas davantage cette femme au cinéma) : quelque chose fonctionne dans la manière dont ses personnages se (re)trouvent, eux-mêmes et entre eux. 

 

Le reste me semble plus hasardeux - hormis la scène du vol - et le film m'étonne dans sa faiblesse à passer le cap des générations. La manière dont il fait la peau aux enfants du couple central peut passer, mais le personnage de Karole Rocher me paraît manqué (comme on manque un rendez-vous) : il renfermerait la part d'altérité la plus délicate de cette petite communauté ; celle du révolté est trop maladroitement sapée par les images d'épinal des deux petits frères idéaux dont l'inconséquence du traitement est quand même problématique (ils ne font que servir la fable, c'est un peu court). Mais bon, tout ça (me) donne quand même plus envie de reprendre le fil Guédiguian et compagnie.  

 

 

 

(Billet rétro-publié le 30/07/2013.)


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