Cela fait déjà un petit bail que j'essaie de lire Jacques Rancière, tout au moins ce qu'il a pu écrire en relation assez directe avec le cinéma.
Oui, mais… le temps pris pour la lecture s'est surtout transformé en temps de lecture sur le web ces dernières années, et je peine encore à rééquilibrer (euphémisme).
Oui, mais… (essayer de) lire des essais, c'est tellement loin, déjà… Ou alors des "faux", des trucs dans la catégorie "essais" des hit-parades de bouquins, et ça peut le faire parfois - on dit comme ça -, mais ça peut se consommer aussi.
Alors… tu peux te prendre dans la gueule la capacité de concentration que tu as (provisoirement, tu espères) perdue. Devant un essai : tu peux pas faire comme si, sans t'en rendre compte, tu peux pas faire comme si tu étais toujours attentif alors que tu ne l'es plus, etc.
Il est donc temps de tordre le cou aux "oui, mais…" à la con. Puisque : un premier déclic s'est produit à la lecture du Spectateur émancipé, sans doute permis parce que je me sentais en accord avec ce que je comprenais, et parce qu'il est possible de commencer à le lire sans avoir appris grand-chose de grand-chose au préalable… Et me voilà, par exemple, bataillant avec Le Maître ignorant, afin de débroussailler davantage en vue d'un retour vers le Spectateur émancipé. Et puisque ça parle aussi de la paresse, c'est comme une chance : je préfère éviter de la laisser complètement passer. Alors, j'ai bien la trouille, mais bon ! Pas que : il y a quelque chose de joyeux.
PS : même dans Easy A, le prof de lettres encourage le personage d'Emma Stone avec un "Go eat the books, they don't eat back", alors…
PPS : me voilà rentré cette fois, au moins physiquement, avec choc thermique et retards divers à apaiser... et... vu l'autre film de Will Gluck au Portugal et trouvé ça bien naze :-)