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18 mars 2014 2 18 /03 /mars /2014 15:21

 

 

Spéciale dédicace à l'ami comprendre donc : un petit rebond pour cette légère "catégorie"...

 

(& : faudrait voter dimanche, t'es au courant n'est-ce pas ? lol ?)

 

 

 

 

The Woman - Lucky McKee (1)

 

 

 

 

je renonce à me lever tôt

comme tout le monde

ce n'est pas ma vie

 

ça tombe bien

 

je n'attends pas que le monde m'appartienne

ça va quoi

Girl Power, Bitches !

no contradiction

 

 

 

 

The Woman - Lucky McKee (2)

 

 

 

 

alors je vais au café 

l'après-midi

on peut encore fumer en terrasse

par ici

 

la cigarette électronique est déjà confisquée

dans plein d'espaces

amusant 

je suppose

comme les "élites" françaises s'évertuent

à ne retenir que la part d'enfer des états-uniens

et non leur part de grâce

 

pense à ce film vu hier soir

m'esquive

rejoins cet autre vu et revu il y a quelques mois

me semble que j'en ai fait

des captures

appliquées

avalées 

par un nième bug informatique

tant pis j'emprunte

je chaparde

poussée par ma haine de la course en avant

perpétuelle

des technologistes

tout va bien

 

 

 

 

The Woman - Lucky McKee (3)

 

 

 

 

une beauté se restaure 

presque en face de moi

mes yeux la boivent parfois

non

la lapent

elle a l'air d'avoir autre chose à faire

je laisse filer

mais le temps de me retaper un peu aussi

 

café avec de la crème

d'une manière ou d'une autre

viennoise prudence

capuccino attitude

galão souvenir

 

 

 

 

The Woman - Lucky McKee (4)

 

 

 

 

je pense à mes ami(e)s

est-ce que nous arriverons à quitter la France

qui d'entre nous ne supporte vraiment plus

ces chiens réduits à leurs aboiements

ces chats rétrécis à leur griffe

terrorisés terroristes partout tout 

ce qu'on entend par ici

surtout hors Paris

( où la haine se chuchote 

et impose ses silences autrement )

 

 

 

 

The Woman - Lucky McKee (5)

 

 

 

 

on attendrait qu'ils meurent

écrivait William

mais ils façonneront toujours des gosses

à l'emporte-pièce

à l'arrachée

n'importe où

n'importe comment

ils auront bien la peau des mêmes

ou d'autres mêmes

une fois encore

juste encore une fois ils mendient

une seule fois ça m'étonnerait

 

alors quand on ne pourra plus fumer en terrasse

ce pourrait être un bon signal

là oui par exemple

ne plus réfléchir

foutre le camp

sauver sa peau

 


 

 

The Woman - Lucky McKee (6)

 

 

 

 

et tant pis pour les plus malins

et les concours de bites

 

ne nous ont jamais intéressés

 

 

 

 

The Woman - Lucky McKee (7)

 

 

 

 

j'ai plutôt envie de revoir May

aussi

du même Lucky McKee

 

 

 

 

 The Woman - Lucky McKee (8)

 

 

 

 

 

 (Billet rétro-publié le 21/05/2014)

 

 

 


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20 août 2010 5 20 /08 /août /2010 11:13

 


Smiley Face - Gregg Araki

 

 

N'étant toujours pas un rapide, je viens de comprendre pourquoi ma petite "catégorie"  Un jour, un café restait en panne. Rappel de principe : se lever tôt, parfois, et aller au café, chaque fois dans un café différent. Et tendre l'oreille. Et je me demande, en y prêtant attention, si je vais entendre parler, de près ou de loin, cinéma, quand on est encore en train de finir de se réveiller…

Sauf que : je suis fumeur.

Et ce qui peut donner à Paris le soir de petits airs de Barcelone (au moins pour qui n'y est jamais allé) crée d'autres scènes le matin. Parce que MOIJE aimait bien prendre son café au comptoir. Mais le matin, dehors, les fumeurs ne sont pas très loquaces à leur petite table. La parole ne circule pas pareil… Quelque chose comme ça.

Au point que… je me rends compte que je ne prends tout simplement plus mon café hors de chez moi. Et, par les temps qui crisent, ça tombe bien : une dépense de moins ! Je plaisante : c'est lamentable.

Là, le narrateur quitte dérechef son clavier pour s'élancer vers un troquet, quelques minutes au moins, en apnée, avec le sentiment de tenter une aventure qui mériterait certainement d'être diffusée en 3D. (Peut-être qu'il faudrait qu'il arrive à écrire en 3D ? Ou que ce blog soit en relief ? Peut-être que ça va sauver quelque chose ?). En route pour le jamais vu !

 

 

 


Smiley Face - Gregg Araki (2) 


 

Le café où j'ai eu envie de retourner était fermé. Le second aussi. Au troisième, ça m'a un peu surpris. Même si je me suis alors souvenu que c'était le mois d'Août. Le mois d'Août à Paris… Je sais que j'aime beaucoup, je m'en souviens. Mais cette année encore, je ne peux m'en rendre compte, je reste très occupé, un peu trop. Alors j'ai oublié que c'était le mois d'Août, au fond.

J'ai fini dans un troquet dont je n'avais pas tellement envie. Quelqu'un est arrivé en même temps que MOIJE au comptoir, et en entendant sa toux en guise de bonjour tandis qu'il serrait la main du serveur, j'ai pensé bêtement que je ferai quand même bien d'essayer de ne pas en arriver tout à fait là…

Il n'aura pas été question de cinéma, ou trop loin et je n'ai pas su voir ou imaginer. J'ai réalisé tard que ce n'était plus vraiment, et même vraiment plus, le matin. Et que : si je n'avais pas eu envie de venir dans ce café, c'était à cause de son atmosphère particulièrement poujadiste. Faut dire que l'endroit a son côté buraliste : un lien que je n'ai jamais trop compris, même si je le croise régulièrement. Bref, je pense n'avoir rien saisi de la poésie du lieu. Mais j'ai vu un ours polaire mâcher du chewing-gum. Je crois. Sur la super grande télé. Je crois.

Je recommencerai.

Aussi parce que : sans que je m'en rende réellement compte, mes premiers gestes au réveil sont devenus… faire chauffer le café, allumer les clopes, lancer l'ordinateur, faire un p'tit tour de web. Et : sans en oublier les réels possibles, je ne doute plus que ces deux dernières addictions soient les plus dangereuses.



 

 
Smiley Face - Gregg Araki (03)

 

 

 

 

PS : tout de même, j'en profite pour signaler cette nouvelle page rassemblant les 25 sites de cinéma que je consulte le plus à ce jour, en complément de mes liens blogs et forums ciné.
 

PPS du 23 août 2010 : je recommande vivement de lire la deuxième partie de ce billet pour une autre savoureuse ambiance buraliste ! 

 


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13 octobre 2007 6 13 /10 /octobre /2007 18:50

Arghhh, ça malche pas, comme il disait…

Cette fois : le bar d’un TGV, alors, sans doute, on ne peut pas appeler ça un café, mais… pour une fois que je me lève très tôt, je retente : écouter parler des inconnu(e)s… Est-ce que c’est important le cinéma ?

Pas de cinéma ici. Que du cinéma. Mais du faux. Dans le mauvais sens. A contresens. Barbarisme. Ce que tu veux. La comédie sociale. Les barbares. On dit la comédie humaine. Non, pas humaine : sociale… Tout le monde connaît ça par cœur.




I
l n’y a guère que le rugby qui créé quelque chose d’un peu vivant voire rigolo ici (n’est-ce pas Fredo ;-) ), qui m’empêche d’être de mauvaise humeur, parce que sinon, ce matin, là, dans ce wagon, le spectacle… La tentation du misanthrope. Non. Trop facile. On ne va pas commencer à s’énerver devant la meute de collègues qui font semblant de s’écouter parler, en prenant exclusivement soin de vérifier qui a la plus grosse. Voiture. Paire de pompes. Ce que tu veux. Du Bret Easton Ellis version série Zzzzzz de sous-préfecture : presque rien… On ne va pas se décourager pour ça… Non, bien sûr.  

Quelque chose recommence…




Un film, pas incontournable je trouve, mais quand même, me rattrape, je ne sais pas, il faudrait écrire ce qui vient tout de suite… J’ai oublié mon stylo. Tant pis. Ce ne sera pas comme j’espérais. Immédiat, presque transitif, et festif…

Mais j’essaie d’évoquer à quoi ça ressemblait, cette vague de joie en repensant aux Arnaqueurs, le deuxième film américain de Frears, revu récemment en DVD. Histoire de ne pas baisser les bras.

Et puis peut-être il y aura encore de l’envie, quand même, qui passera…


les-arnaqueurs-the-grifters-4.jpg


Toute l’espièglerie (et son contraire) qu’Annette Benning a toujours tant de grâce à délivrer.

Angelica Huston, en toute majesté.

Quand je deviens sentimental comme ça, j’écris comme une cruche. Ou pas… Toi qui vois :-)

C’est noir, très noir. Et ça fait vraiment mal. Sans se vautrer dans le dispositif dégueulasse et programmatique de torture (même - et surtout - la scène « des oranges »). Possiblement autant laborieux qu’inspiré quant à la mise en scène, mais ça tient le choc.

Quand même : la scène des oranges… et l’entretien Bobo/Lilly juste après… les arnaques passées d’Annette… la confrontation finale… quand même, c’est pas rien… Ces moments-là... Justesse, précision, humour, risque : l'histoire, l'interprétation et la mise en scène. Je retiens ça. Solaire tragédie.


les-arnaqueurs-the-grifters-3.jpg


J’étais très jeune quand j’ai vu le film à sa sortie. Au temps de Wild at Heart aussi. Je commençais à entrevoir, par le cinéma, que le monde pouvait être vénéneux, aussi. Oui, j’ai eu de la chance, avant… Et non, nécessairement.

Mais, ça ne me semblait pas si grave, ce monde si vénéneux, si violent, si (dé)structuré par la loi de l’argent… puisqu’il restait tant d’éclats dans les films qui le rappelaient, me le révélaient.

Maintenant je sais. Je crois que je sais. Mais il y a toujours l’éclat des films. Même des plus sombres. Même des imparfaits. Quel plaisir de retrouvailles ici… Avec ces actrices aussi.


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PS : je pense souvent à Angelica Huston dans ce film, tant sa prestation m’a marqué. Ooops, j’espère que ça veut rien dire sur ma mère... Mais non. Rien de grave. :-)

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3 août 2007 5 03 /08 /août /2007 19:31

BasicInstinct-01.jpg

J'ai l'habitude de travailler la nuit : silence particulier du monde environnant qui semble faciliter la concentration, déjouer toute censure, et en même temps protéger. Cela fait des années. Je n'ai donc pas l'habitude de me lever tôt. On me le reproche souvent : "le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt" et je me dis avec la meilleure mauvaise foi du monde que personne ne devrait avoir envie que le monde lui appartienne. 

Mais ça peut passer vite aussi : les possibles, le possible, et puis presque plus rien. Je commence à sentir ça. Alors pourquoi pas, de temps en temps, se lever tôt ; cela rompra au moins l'habitude. Davantage de lumière diurne n'est pas désagréable. Se lever tôt donc, parfois, et… aller au café. Et… chaque fois dans un café différent. Et tendre l'oreille. Et je me demande, en y prêtant attention, si je vais entendre parler art, ou même simplement culture, quand on est encore en train de finir de se réveiller. Pour bien commencer la journée !


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Et maintenant, je me demande si c'est si différent quand on se met à parler d'un film que quand ça parle de foot, de régimes, de voitures ou de fringues… Est ce que c'est si différent au moment où le dernier Eastwood tombe dans la conversation ? Peut-être que non, et parfois tout le contraire, c'est ce que j'espère… Retour de naïveté : souhaiter que parler d'un film relève d'un partage singulier - comme cela semble l'être parfois sur la toile - dans la vie courante, et même au lever. Alors un jour, un café… Pas un café par jour, mais on verra bien.

  


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Ce matin : "Les deux Savoies", face à la Gare de Lyon. Un peu plus de sept heures et vraiment pas grand monde : août a déjà commencé. La première conversation que j'arrive à suivre se nourrit des fonctionnaires. Sorry for the cliché. Ça donnerait presque envie de calculer le manque à parler si cette catégorie disparaissait…  

Et puis, changement de fréquence, il y a ça : une voix, d'emblée désagréable, qui sort du petit lot… Quelqu'un qui dit : "rien, on ne fait rien pour eux.", avec une indignation particulière qui pointe. Sida en Afrique. Mais on sent bien déjà que le motif de l'indignation n'est pas l'hécatombe elle-même, que ce n'est pas si généreux que ça. Et au bout d'un petit moment d'énervement, ça tombe, pour de bon : "Alors que les prostituées, ça, elles, on va les protéger, on va leur en donner gratuitement des préservatifs". Bon. Il y a beaucoup de peur et de colère dans la voix, et l'indignation atteint l'orgasme.




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Comme je suis tout sauf un ange, je me demande s'il n'est pas préférable de devenir misanthrope aussitôt, une fois pour toute, et que c'est mieux quand même de travailler la nuit, de se lever tard, et de rêver un peu les gens… Et puis je me rappelle qu'à vouloir placer haut la foutue barre, je commence par me détester moi-même. Au lieu de faire avec.

 


BasicInstinct-08-copie-1.jpgBasicInstinct-09-copie-1.jpg















Alors je repense un peu à Basic Instinct… Aussi parce que ce n'est quand même pas Persona ou Identification d'une femme. Mais je me souviens bien du plaisir que j'ai eu à faire la longue file d'attente pour voir le film (dont je ne savais presque rien) à sa sortie. Je me souviens de la salle comble et pratiquement à l'unisson dans sa stupéfaction, dans sa fascination. Et que c'était une sensation bien agréable, même nourrie de nombreux malentendus, et agréable aussi cette extrême contemporanéïté…. 

Quelles que soient les controverses, surtout les extra-cinématoraphiques qui me semblent toujours aussi déplacées pour ce film, je repense aussi à l'insolente beauté de Sharon Stone. Sa lumière. Assumant ici mon côté midinette, je me souviens également l'avoir vue d'assez près, à Cannes, en 1998, et d'avoir été, mais positivement, irradié. Bref, il se trouve que j'ai regardé, le week-end passé, deux fois le film en DVD, uniquement avec les commentaires (il y en a deux dans l'édition dite définitive*).



BasicInstinct-10.jpgBasicInstinct-11-copie-2.jpg
















Qu'est-ce que je veux dire ? Qu'il faudrait que je prenne le temps de parler de Basic Instinct ? J'ai déjà fait le coup pour Ghosts of Mars. Mais j'espère m'y coller… Enfin, c'était déjà bien d'y repenser un peu en quittant ce premier café. Dommage qu'il n'y ait pas été question de ciné. J'ai envie de croire que ça aurait moins dérapé.




BasicInstinct-12.jpg

   



* Pour les non-dégoûtés, je recommande, dans cette édition DVD, une interview d'une heure de Verhoeven, réalisée pour la télé hollandaise, où je le trouve, lui, particulièrement passionnant.

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