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analyses, critiques de films, notes sur des œuvres ou des artistes, et autoportrait en cinéma : petits dialogues et vie avec le septième art...

Pedro Costa (II)… ou Des films et des vies


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Il paraît que…

… le premier film de Pedro Costa s’appelle O Sangue. C’est 1989, il a trente ans.

… il a pu être considéré comme extraordinaire, d’une stupéfiante beauté.

… Costa aurait déclaré ensuite avoir été piégé par le cinéma après lui avoir trop fait confiance.

Quelque chose comme ça. Quelque chose qui arrête. Qui le fait recommencer. Vers une forme moins ostentatoire.     


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Il paraît que…

… son second film s’appelle Casa de Lava. 1995. On peut y croiser Inês de Medeiros, Isaach de Bankolé, Edith Scob…

… cela se passe au Cap-Vert, colonie portugaise jusqu’en 1975. L'île devient, aussi, une terre d’émigration.

L’autre matin, Costa dit que c’est là, en fait, qu’est née la « trilogie » qui suivra, et dont je prie pour que Juventude em Marcha ne soit pas le dernier volet. Il a l’air de sentir que ça ne va pas s’arrêter là.

Pour autant, il ne peut pas être certain de quand il pourra refaire un film.


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Parce que :

Zéro compromis.

Cela ne suffit peut-être pas à définir un artiste. Mais cela peut suffire à le faire disparaître.

Faire du cinéma, même avec trois fois rien, forcément trois fois rien vu que ça coûte déjà atrocement plus cher que tout autre art…

C’est comme ça. On ne choisit pas son mode d’expression en fonction de son coût, je crois.


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Il paraît que…

… lorsque Pedro Costa termine Casa de Lava et va rentrer dans son pays natal, des gens lui confient des lettres, des cadeaux à remettre à leurs proches, des immigrés pour le Portugal…

… la plupart vivent dans le quartier de Fontainhas… Bidonville, on dit comme ça.

… c’est là que tout va recommencer. Encore.

… ça me terrifie comme Juventude em Marcha ne rencontre pas vraiment  - en France, ailleurs je ne sais pas encore - « son public », on dit comme ça.


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à suivre...
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A
Remarquable article. Bravo ^^Pour ma part, je suis assez fan de ce que propose Pedro Costa depuis ses débuts. D'ailleurs le cinéma portuguais me semble tout à fait intéressant. J'y inclus Manoel De Oliveira, qui même centenaire, continue de proposer des choses qui s'observent avec attention.Costa, grande maîtrise. De la narration d'abord, puis du processus de mise en scène. Jamais un plan pour rien, et une facilité à faire du temps, un vecteur important de sa narration.Moi, j'adhère !
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D
<br /> Oh bonjour ! Et merci :-)<br /> <br /> Tu sais quoi ? Je suis très épris du cinéma de De Oliveira également. Il faudrait que je me penche davantage sur Rocha aussi, dont je ne connais presque rien, mais le Fleuve d'Or m'avait<br /> impressionné, à l'époque. J'ai d'ailleurs un rapport au Portugal auquel tu seras sans doute sensible, j'y reviendrai un jour ici...<br /> <br /> "Jamais un plan pour rien", c'est vrai que ce n'est pas si fréquent. Et la question du temps, si singulière chez lui...<br /> <br /> <br />
P
merci pour ta réponse sur l'E du coup je t'ai rerépondu...milliards de bisous A+poteet
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D
C'est moi qui te remercie de ta patience, parce que côté E, je suis bien en retard... Tout plein de bisous :-)
S
oh j'ai pas d'image pour aller avec, moi j'ai mis une photo...  de marylin, mais bon allez bonne journée....je t'envoie un E.....
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D
Marylin ?... On ne saurait refuser !... Bisous :-)
S
bisous d'une blonde  
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D
bisous d'un faux brun :-)
C
euh...moi zaussi peux te donner un bisou?un seul tout petitou alors je le donne à pedro...?
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D
Mais c'est Cornélien, ma chère Coumarine !Ce bisou, si précieux, que mon égoïsme appelle de tous ses voeux, comment, dans le même mouvement, en priver l'ami Pedro ???Oh et puis zut, je le prends !... De toutes façons, sa générosité dépasse de loin la mienne, autant le reconnaître !...Je t'embrasse :-)