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11 octobre 2011 2 11 /10 /octobre /2011 23:16



Jacques Rancière - Le Maître ignorant
 

Cela fait déjà un petit bail que j'essaie de lire Jacques Rancière, tout au moins ce qu'il a pu écrire en relation assez directe avec le cinéma. 

Oui, mais… le temps pris pour la lecture s'est surtout transformé en temps de lecture sur le web ces dernières années, et je peine encore à rééquilibrer (euphémisme).

Oui, mais… (essayer de) lire des essais, c'est tellement loin, déjà… Ou alors des "faux", des trucs dans la catégorie "essais" des hit-parades de bouquins, et ça peut le faire parfois - on dit comme ça -, mais ça peut se consommer aussi.

Alors… tu peux te prendre dans la gueule la capacité de concentration que tu as (provisoirement, tu espères) perdue. Devant un essai : tu peux pas faire comme si, sans t'en rendre compte, tu peux pas faire comme si tu étais toujours attentif alors que tu ne l'es plus, etc.

Il est donc temps de tordre le cou aux "oui, mais…" à la con. Puisque : un premier déclic s'est produit à la lecture du Spectateur émancipé, sans doute permis parce que je me sentais en accord avec ce que je comprenais, et parce qu'il est possible de commencer à le lire sans avoir appris grand-chose de grand-chose au préalable… Et me voilà, par exemple, bataillant avec Le Maître ignorant, afin de débroussailler davantage en vue d'un retour vers le Spectateur émancipé. Et puisque ça parle aussi de la paresse, c'est comme une chance : je préfère éviter de la laisser complètement passer. Alors, j'ai bien la trouille, mais bon ! Pas que : il y a quelque chose de joyeux.

 

 

 

PS : même dans Easy A, le prof de lettres encourage le personage d'Emma Stone avec un "Go eat the books, they don't eat back", alors…

 

 

PPS : me voilà rentré cette fois, au moins physiquement, avec choc thermique et retards divers à apaiser... et... vu l'autre film de Will Gluck au Portugal et trouvé ça bien naze :-)

 

 

 


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16 juin 2010 3 16 /06 /juin /2010 23:19


"Je pense à Jean-Luc Godard que j'ai entendu un jour, à moins que je ne l'ai lu quelque part, et qui disait : "Le cinéma n'est pas un art. Le cinéma n'est pas la vie. Mais il se situe justement entre les deux." J'ai trouvé ça très curieux parce que ce qu'il dit se situe justement dans le courant de mes réflexions sur le cinéma, de ma connaissance, de mon voyage cinématographique."

 



Manoel de Oliveira - L'Etrange affaire Angélica
 

"Je suis un élève. Je cherche. Je me laisse beaucoup aller à mon intuition, bien plus qu'à quelque chose de rationnel. Je fais intervenir le raisonnement après, quand je fais le tri. Je commence alors à comprendre les situations."

Rien à écrire, mais ça me fait du bien de (re)prendre ce bouquin ! En attendant de (re)voir un film…



Extraits de Conversations avec Manoel de Oliveira, par Antoine de Baecque et Jacques Parsi, Editions Cahiers du cinéma, p13 et p40.
 


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30 mars 2010 2 30 /03 /mars /2010 01:30


Alfred Hitchcock and Cary Grant - Notorious 


Quatre mois… J'ai beau avoir picoré ou relu d'autres pages au fil de mes propres nécessités, je suis à nouveau surpris par mon incapacité à trouver du temps pour lire, pour essayer… Reste la satisfaction, un peu pathétique, d'avoir approché ce texte dans sa langue, ce qui ne m'était plus arrivé depuis longtemps. Mais pour cela même, je me garderai bien d'en avoir une approche "littéraire", sans pouvoir réfréner un sentiment d'efficiency anglo-saxonne, entre fluidité et recherche du catchy, le tout soumis à une approche ultra-psychologique, et je doute d'y revenir.

Mais j'ai bien aimé lire un peu sur la création des Oscars et les mécanismes réels de cette institution. Surtout : le parcours de Cary Grant vers une forme d'indépendance, dans un système élaboré pour en exclure (presque) toute possibilité, m'interpelle. Aussi, son rapport "moderne" au travail du comédien tandis que l'hégémonie de la Méthode allait s'imposer me touche, singulièrement pour une de ces stars au sens aigu de l'autofiction : "I tried to be myself on screen. I learned it was the most difficult thing to do. That's exposure of one's self. The hardest thing is to be yourself in front of 30 million people. By contrast, it is much easier to hide behind a character."  

Reste, et c'est aussi le jeu, l'empathie pour les scènes avec l'enfant Archibald Alec Leach et sa maman Elsie ; la curiosité envers ce qui filtre des premières années new-yorkaises du jeune anglais en quête de travail et de succès, ou envers le rapport trouble à l'argent, au business, et leurs échos dans les amitiés avec Randolph Scott et Howard Hughes.

En refermant le livre, c'est le regard d'Hitchcock sur Grant, via les quelques pages relatant ce que Sir Alfred aura accompli avec son compatriote de naissance, qui m'aura le plus réjoui en écho sur un processus de création. Enfin : ce plaisir frivole des anecdotes plus ou moins pertinentes mais portées par les images d'Ingrid Bergman, de Grace Kelly et de Sophia Loren…

Je repense à un commentaire d'Eeguab et je me dis que, sans doute, je ne lirai pas beaucoup de biographies. Mais, moindre des choses sûrement : l'envie forte de (re)voir quelques films du parcours de cet acteur.


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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 10:35


Cary Grant - Marc Eliot 


A un moment, enfin, regarder les quelques livres, CD ou DVD achetés depuis sept ans, depuis que la vie a pris des allures de train-train à grande vitesse. Bien regarder tous ceux non lus, pas même ouverts, faire crisser un peu le transparent qui les corsette parfois encore…

Cette possibilité que le désir se soit évanoui après/avec l'achat, et maintenant c'est là… Dans une pile ou une autre… Et le désir qui file ailleurs, dans quelque chose que je vais acheter demain… Hein ?

A un moment : ça va bien. J'arrête. Je trouverai bien quelque chose dans la pile, ou dans l'autre. Et tiens, avant de me lancer dans une histoire du cinéma, avant de remonter depuis le tout début, vers tout ce que j'ignore… Tiens, oui… Quelque chose de pas intimidant… Je ne sais même plus pourquoi j'ai acheté cette biographie de Cary Grant. C'était quoi le déclencheur ?... Quoi, le désir, à l'époque ?... Peut-être qu'il est revenu… Ou c'est un autre : une coïncidence avec des réminiscences liées à la tentative d'autoportrait en spectateur…

"Everybody wants to be Cary Grant. Even I want to be Cary Grant. I have spent the greater part of my life fluctuating between Archie Leach and Cary Grant ; unsure of either, suspecting each. I pretended to be somebody I wanted to be until finally I became that person. Or he became me."

C'est une citation de Cary Grant lui-même, en ouverture du livre… Comment on dit, déjà ?... Ah oui : je crois que ça va le faire.


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