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21 novembre 2011 1 21 /11 /novembre /2011 18:11

 

David Cronenberg - Crash

 

 


Ce serait un regard qui appelle, comme on invite, mais sans attente : il part de plus loin qu'on n'oserait se l'avouer, et distance les horizons familiers. Comme un défi, d'autant plus fort, qu'il se propose sans violence, et sans injonction.

Et ça aurait été nettement moins la fête, si je n'avais pu voir, quelques jours sur grand écran, le regard de Deborah Kara Unger, qu'au moins David Cronenberg (surtout), puis Jonathan Nossiter, auront su soutenir dans les entrelacs de Crash et de Signs and Wonders.

Peut-être trop belle pour le cinéma indépendant ou assimilé, trop singulière pour Hollywood : si elle ne reste pas concrètement sans tourner, peu parvient malheureusement vraiment de cette actrice, au grand jeu de massacre qu'est aussi le cinéma. Peut-être au théâtre ? (Je crois me souvenir qu'elle en vient).

 

 

    Signs and Wonders - Jonathan Nossiter

 

 

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25 septembre 2011 7 25 /09 /septembre /2011 00:20


In the Cut - Jane Campion

 
La première fois que j'ai vu le travail de Mark Ruffalo : In the Cut, le film de Jane Campion. Là, j'ai résolu que j'allais suivre, ou rattraper, autant que possible car la filmographie en elle-même m'intrigue peu. 

We Don't Live here anymore, 13 going on 30, Collateral, Zodiac, Blindness, Shutter Island, You Can Count on Me, ou enfin le rigolo et très dispensable The Kids are allright (avec Annette Benning et Julianne Moore une nouvelle fois bluffantes)…

C'en est presque étonnant, à rebours, de revoir la partition explorée avec la réalisatrice néo-zélandaise : un déplacement, un décalage, et sans nécessairement verser dans le fantasme du contre-emploi, dégager un équilibre renouvelé de la présence d'un comédien. Une singularité qui peut rappeler le travail avec Harvey Keitel dans The Piano (dans un cheminement "opposé ", pour faire court).  

Ici, la réalisatrice passe en mineur le mode "diffident" de l'acteur : je n'ai pas l'impression qu'il y ait beaucoup d'acteurs, et américains, qui expriment la gêne, l'empêchement, l'embarras d'une manière aussi saisissante, tranquillement douloureuse, sans coup d'éclat, comme il le fait. Une virilité "contrariée". Et le moment presque enfantin où cela bute. Ou l'on est pris en flag' de ne pas y arriver. Ou de mentir.

Je remarquais cette citation de lui, sur imdb : "I don't like this idea of Method. I come from that school, but what I was taught was that it's your imagination. You do your homework, and you use your imagination. People use the Method as a shield ; it shields them from being vulnerable. I hear all these young actors who are like, 'I'm Method, I'm gonna go live in the house, you know, I totally get it, I've done it, I've been there', but one thing I know is it kills spontaneity. They'll still give great performances, but they're not playing with the other actors - it's all about them." I couldnt agree more, et c'est bien tout le drame de certains acteurs qui impressionnent tant de monde, alors qu'ils ne jouent avec personne d'autre qu'eux-mêmes. Ruffalo fait partie incontestablement parti du clan opposé, peut-être pour ça aussi qu'il enchaîne (ou qu'on lui fait enchaîner) davantage les "supporting parts" que les premiers rôles. Je serais bien curieux de voir le film qu'il a réalisé.

 

 

 

PS : sans doute des client(e)s pour ce complément de programme :


 

 

Mark Ruffalo - GQ


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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 22:25


J'ai pas sommeil - Claire Denis


"L'art était la fusion du monde paternel et maternel, de l'esprit et du sang, il pouvait partir du fait le plus concret et mener au plus abstrait ou bien prendre son point de départ dans le monde des idées pures et trouver sa fin dans la chair pantelante. Toutes les œuvres d'art vraiment hautes, toutes celles qui n'étaient pas simplement des tours de passe-passe réussis, mais restaient pénétrées de l'éternel secret, comme par exemple la Vierge du maître, toutes les vraies et incontestables œuvres d'art possédaient ce double visage inquiétant et souriant, ce caractère masculin et féminin tout ensemble, ce mélange d'instinct et de pure spiritualité." Narcisse et Goldmund, Hermann Hesse.



Trouble Every Day - Claire Denis



"Béatrice Dalle m’intimide. Même quand elle laisse un message sur mon répondeur, je suis intimidée. Avec son oeil de lynx, elle voit tout. Elle a un humour cinglant et terrifiant. Béatrice m’a toujours fait cet effet. Elle le sait et ça l’amuse. Quand elle est arrivée sur le tournage de L’Intrus, elle m’a mise à mal en ridiculisant un dresseur de chiens de traîneau. Il lui montrait comment tenir les rênes et la mettait en garde contre les éventuels dangers de la course. Béatrice s’est lancée, le traîneau traînait, et elle s'est mise à hurler pour que les chiens aillent plus vite... Je suis enchantée par sa façon jubilatoire de se payer les gens qui se la racontent."
Propos de Claire Denis dans un entretien avec Télérama. (Ajout du 24 janvier 2011).

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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 00:41



Who's That Knocking at My Door ? - Martin Scorcese


C’était vers 1990, et quelque part vers The Two Jakes et surtout Thelma et Louise… vers le moment où j’ai commencé à regarder… vraiment… à essayer, en tout cas. Il y aurait donc presque vingt ans déjà.

J’avais bien d’autres choses en tête, avec Susan, avec Gena, mais je me rappelle bien comme je me suis demandé : « c’est qui, ce mec ? », comme j’ai craqué, aussi, et pour son doux rôle dans Thelma et Louise, celui qui achève de te déchirer quand tu marches


Apprendre un nouveau nom : Harvey Keitel… Et il sonne bien : smooth & rough à la fois.

 
 


The Piano - Jane Campion


Après, sont arrivés Reservoir Dogs, Bad Lieutenant, et surtout The Piano, puis Dangerous Game (le Snake Eyes auquel je tiens, pas l’autre, que j’apprendrai probablement à aimer, plus tard)… Alors, je me rends compte aussi qu’il y a Taxi Driver ou Mean Streets, et que je n’ai aucune tendresse particulière ou intérêt profond pour de Niro, comme pour Pacino… Je respecte souvent, bien sûr, comme tout un chacun, mais cela reste un autre monde à mes yeux, un autre temps. Alors que lui : non. Pas du tout.


Mais, je ne sais pas pourquoi, j’ai un peu oublié ; d’autres priorités, on dit comme ça.


Cet été, avec la reprise de Who’s That Knocking at My Door ?, j'ai retrouvé Harvey Keitel... Se laisser joyeusement regagner par cet acteur, ce regard, ce corps… D’où : Blue Collar, et d’autres, d’hier ou d’aujourd’hui, puisque ce même charme me saisit - et que le film me plaise ou non, m’intéresse ou pas tant que ça -, il y a un endroit où ça craque : c’est qui, cet homme…

 

 

 
Harvey Keitel


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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 16:45




Los abrazos rotos _ Pedro Almodovar



C'est juste que…
je me meurs
je me mords
je suis même complètement mouru !
J'ai le cœur fendu par toi.



Volver _ Pedro Almodovar

 

 

 

 

PS du 6 août 2011 : galerie Glamorama de Penélope Cruz ici.

 

 

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 22:45


Inland Empire  
  

"This whole world's wild at heart and weird on top"
  


Sailor & Lula - Wild at Heart


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6 décembre 2008 6 06 /12 /décembre /2008 20:00



Attention, ça va Bardem...


Entre No Country for Old Men et le Allen, que j'oublierai vite, ce monsieur m'aura bien attrapé l'œil cette année. D'autant que si je garde un bon souvenir de lui dans En chair et en os, j'avoue avoir rarement été attiré par les films précédents où il est apparu.


Pour remettre une touche de glamour par ici, et rendre aussi justice à la plastique du bonhomme, je ne résiste pas au plaisir de mettre cette photo qui m'amuse et qui fera, si je ne m'abuse, au moins plaisir à Spicedi ;-)



Javier Bardem - Photoshoot pour Vanity Fair


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25 octobre 2008 6 25 /10 /octobre /2008 02:01


Leonor Silveira


Les couleurs un peu altérées du DVD ne rendent pas tout à fait justice à l'intensité de ce double regard.


Mais ça brûle encore...

Au cœur du Val Abraham.

Une autre version de Catwoman, pour l'égérie - on dit comme ça - de Manoel de Oliveira.

Et comme je ne m'en lasse pas…
 


Le Val Abraham


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16 août 2008 6 16 /08 /août /2008 04:11


Kôji Yakusho par Kurigami Kazumi


Toujours beaucoup de films que j'ai envie de voir… Et encore pas mal d'autres que je pars découvrir… 


Mais : attendent parfois ceux que j'oublie presque obstinément. Peut-être : une simple question de moment. Aussi : comme s'il fallait inventer un désir, afin de  commencer. Ainsi : je n'ai pas vu les films de Kiyoshi Kurosawa, et serais bien en peine de dire pourquoi…

Tout à coup, je réalise : ce metteur en scène travaille souvent avec Kôji Yakusho…

L'homme de l'Anguille et De l'eau tiède sous un pont rouge : cet acteur* qui m'avait singulièrement impressionné et attendri à la fois. Tellement hâte de revoir ces films-là…

Alors : j'ai tant envie de voir les films de Kiyoshi Kurosawa.




Retribution de Kiyoshi Kurosawa
 


* … que nombreux auront aussi pu voir dans Babel, voire Mémoires d'une Geisha… et quelques-uns dans Eureka...



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22 juin 2008 7 22 /06 /juin /2008 21:55

La dernière fois où je me suis souvenu comme je suis épris d'elle…



Les Fils de l'homme


Certes, ça ne respirait pas le glamour… ni le très rigolo…

Mais : grand(s) moment(s). Et son personnage, hors d'atteinte : au-delà de la douleur…

Ai-je précisé que j'étais assez branché glamour ?… Je ne dis pas pour les films eux-mêmes, bien sûr, pas en contre-sens…

Mais… miD&Dinette…

Aussi, oui. Alors...



Todd Haynes et Julianne Moore... Loin du paradis



Et puis, pour cette photo-là, j'ai un alibi : souvenir d'un très beau film, aussi…


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