Ce serait un regard qui appelle, comme on invite, mais sans attente : il part de plus loin qu'on n'oserait se l'avouer, et distance les horizons familiers. Comme un défi, d'autant plus fort, qu'il se propose sans violence, et sans injonction.
Et ça aurait été nettement moins la fête, si je n'avais pu voir, quelques jours sur grand écran, le regard de Deborah Kara Unger, qu'au moins David Cronenberg (surtout), puis Jonathan Nossiter, auront su soutenir dans les entrelacs de Crash et de Signs and Wonders.
Peut-être trop belle pour le cinéma indépendant ou assimilé, trop singulière pour Hollywood : si elle ne reste pas concrètement sans tourner, peu parvient malheureusement vraiment de cette actrice, au grand jeu de massacre qu'est aussi le cinéma. Peut-être au théâtre ? (Je crois me souvenir qu'elle en vient).