Et voilà dix ans qu'il est sorti, ce cher Demonlover d'Olivier Assayas, et je n'ai pas encore compris comment ce film avait été simplement possible. Pas sûr que ça me soit arrivé depuis : ce sentiment d'être face à un objet dont la simple existence me...
Regarder Les Bêtes du sud sauvage, cela peut-être comme se sentir soudain devenir soi-même une digue que le film vient battre sans relâche. Son ouverture est un assaut têtu sur le spectateur (plongée plus que directe dans la vie d'Hushpuppy et sa subjectivité,...
A part Edouard, il me semble qu'on ne prend pas assez César doit mourir pour ce qu'il est : un film de fiction. C'est peut-être la belle idée du film : faire un film de fiction avec ces hommes, faire un film de fiction avec des acteurs non professionnels...
Le billet de Buster sur Cosmopolis dit parfaitement ce qui m'importe. A part ça, ce serait certainement intéressant de se pencher sur le travail sur le son, d'être un peu analytique sur ce qui se joue aux croisements des sons intérieurs, extérieurs, des...
Je ne savais rien du tout du film quand je suis, tardivement - au regard du turn-over actuel - allé le voir. Je n'avais pas plus envie que ça, personne n'avait trop l'air d'en parler vraiment, je ne sais plus comment choisir ce que je vais aller voir,...
A relire ce que j'avais écrit sur Martyrs , je me rends compte que je pourrais pratiquement reprendre mot pour mot le premier paragraphe en l'appliquant à The Tall Man (sottement rebaptisé The Secret en France). Ce n'est pourtant pas la sensation que...
Une éjaculation en gros plan. Une fellation en plan rapproché. Ces deux plans-là, la première fois que je vois L'Inconnu du lac, m'éjectent : les scènes auxquelles ils appartiennent s'effondrent. Je ne sais pas pourquoi, mais je trouve que ça ne va pas....
Que faire du scénario de Promised Land ? Qu'y puiser qui pourrait donner naissance à un film ? Je n'arrive même pas à voir qui est censé être édifié par ce tract. La seule piste que j'apercevais, c'était celle du portrait, le portrait de ce mec joué par...
***SPOILERS*** Je ne trouve pas facile de qualifier la force qui me touche dans le personnage de Frances : ni entêtement, ni détermination, ni obsession, et pas non plus figure de résistance ou de foi. Quelque chose de plus discret (peut-être avec l'écho...
J'avais vu Faust une première fois début juillet, mal placé dans une salle étouffante - j'étais au moins heureux qu'elle soit pleine -, et c'étaient peut-être de bonnes conditions : est-ce que c'était la première vision ? est que c'était l'atmosphère...
Je regarde le film. Je me dis que je ne comprends rien. Par moments, j'ai l'impression de comprendre un "truc", mais comme je trouverais ça affligeant de lourdeur et facilité, je désamorce aussitôt et je me répète : non, ce n'est pas ça, tu ne comprends...
Hyène a marre (pourquoi je me souviens de cette émission ?...) : La Vie d'Adèle, j'irai pas le voir. Pas à cause des diverses polémiques que je n'ai pas (encore) pris le temps d'approcher. Mais ça arrive... A un moment, c'est là : tu satures. Je sature...
J'aime bien le travail d'Isabelle Czajka, même si son troisième long me laisse davantage sur ma faim que D'amour et d'eau fraîche voire L'Année suivante. C'est aussi, mais pas seulement, que ses variations sur les classes moyennes (upper cette fois) restent...
Il y avait longtemps, vraiment, que je n'avais pas été émerveillé comme ça dans une salle de cinéma. Oubliant aussitôt le bémol de la déflagration sonore en ouverture visant d'emblée à nous abasourdir (et le film y reviendra régulièrement, c'est épouvantable,...
"Ben je crois qu'il y a un espace qui est fou, de toutes façons, c'est l'espace, effectivement, entre la vérité et puis le mensonge... ce moment-là où on entend quelque chose qui sonne vraiment faux - qui ne sonne pas juste - et si on a dans l'autre oreille...
Episode précédent : La Fille de mes rêves… ou Devenir une grande personne… Le Mariage de Maria Braun sort sur les écrans, mais je suis loin de (pouvoir) le savoir. Ce sera bientôt l’année de Stalker mais j’ai une tente d’indien, un bac à sable dans le...
J'ai vraiment été étonné par cet acteur en découvrant The Crazies , film très efficace et soigné (très gros plaisir perso à le découvrir), particulièrement bien interprété. Ayant fait ensuite un petit tour de sa filmo - assez sympathique à défaut d'être...
Pour qui sera dans les parages de Paris, le mois de juin mettra le Portugal à l'honneur et notamment le cinéma, en proposant : Tabu de Miguel Gomes le 1er juin Gebo et l'ombre de Manoel de Oliveira le 8 juin Filme do Desassossego de João Botelho le 9...
M'être offert une quinzaine de représentations pour une douzaine de spectacles et puis des choses comme assister à des rencontres ou des colloques, etc. : Bob Wilson est un des artistes qui aura le plus compté à la fois dans mon rapport à l'art et dans...
Memory Lane fait partie de ces films qui rappelle avant tout qu'une des possibilités (propre ?) au cinéma est d'exprimer le temps qui passe, voire son dialogue avec le temps révolu. Et le film creuse singulièrement ces passages, et deuils, via toutes...
Des équipes vastes de cinéma, où les participants aux films sont liés (et pas seulement un réalisateur et ses acteurs, ou un réalisateur et son chef op ou son monteur)... quelque chose qui tape un peu partout devant et derrière l'écran, qui est à la fois...
J'emprunte le raccourci de croire qu'à peu près tout ce qu'il y a à dire en faveur du dernier film d'Alain Guiraudie l'a été, par exemple là, là ou là, les textes ne manquent pas, ils abondent, c'est cool. Comme je lui résiste un peu, je vais me contenter...
Bluffé par le film (sa première moitié surtout), sa vitalité, la justesse peu commune des situations, leur rendu sonore débordant, je ne suis pas surpris de découvrir ensuite le boulot qui a été investi en amont : le long casting, la phase sonore d'impros...
Le nouveau film de Jacques Doillon a un côté slow burn dont j'imagine qu'il peut décourager pas mal de monde. Il peut pourtant finir par faire de sacrées étincelles. Si le duel oral peine à (me) convaincre totalement - sans le trouver honteux sous prétexte...
Le 17 décembre dernier, cela faisait tout juste dix ans qu' In the Cut de Jane Campion sortait en France. Je me souviens avoir dû quitter la salle à ma première tentative : vacances de Noël, salle bondée, j'ai depuis résolument évité ce type de malaise...
(et dans d'autres mots)
Tip Top
- Serge Bozon
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on en reparle
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